Qu’est-ce que l’approche Shift-Left Testing ?

Mise à jour le 30 avril 2024

Dans le monde trépidant du développement logiciel, livrer des produits de haute qualité, sans défauts et dans les délais impartis, tout en respectant le budget, est un défi constant pour les chefs de projet. Malheureusement, les retards et les dépassements de budget sont des réalités communes, souvent dus à des processus de test traditionnels inefficaces.

C’est là qu’intervient le Shift Left Testing, une approche révolutionnaire qui bouscule les conventions et permet de transformer radicalement le développement logiciel. En intégrant les activités de test dès les premières étapes du cycle de vie du logiciel (SDLC), le Shift Left Testing permet d’identifier et de corriger les bugs plus tôt, réduisant ainsi considérablement les coûts de développement et améliorant la qualité logicielle finale.

Qu’est-ce que l’approche Shift-Left Testing ?

C’est une approche qui consiste à intégrer le test le plus tôt possible dans le cycle de développement d’une application ou plus généralement dans le processus projet.
En effet, avec le temps, les gens ont réalisé l’importance de faire tester les logiciels et l’impact du maintien de cette phase à la fin du cycle de vie du développement logiciel.
Cette prise de conscience s’est produite lorsqu’ils ont remarqué que le coût du bug identifié vers l’extrême droite et à la fin était très excessif et qu’il fallait investir beaucoup d’efforts et trop de temps pour les rectifier.
C’est pourquoi,la détection précoce accélère le processus de prise de mesures correctives, réduisant ainsi le temps et le coût de la résolution de ces soucis.

Comment mettre en place l’approche Shift-Left Testing?

Pour ce faire, il faut impliquer les développeurs dans les activités de tests. Ainsi, ils devront à leur niveau faire les tests unitaires. Les petits bouts de code sont plus faciles à tester et ces tests permettront d’intégrer à la branche de développement un code propre.

Il faut également inclure les testeurs dès le début. Généralement et comme déjà dit plus haut, les testeurs interviennent à la fin du cycle de vie de développement. Ainsi, ils font face à un stock de bugs à remonter et qui rend l’analyse de l’origine trop complexe.
D’où tout l’intérêt de faire appel à eux dès la rédaction des spécifications. Une relecture de leur part, permettrait en amont de voir si ce qu’on souhaite développer répond aux exigences du client et ainsi on éviterait déjà des développements sans rapport avec ce qui est demandé.

Ils doivent également être présent lors des séances de brainstorming entre les développeurs et chefs de projet. Cette étape permettrait aux testeurs d’avoir une vision plus détaillée. Ils seront capables de mettre en place rapidement la bonne conception pour leurs tests.

L’approche Shift Left encourage l’adoption du développement piloté par le comportement (BDD) et le développement piloté par les tests (TDD).

Démarrer avec le Shift Left Testing : Guide complet

Si vous souhaitez adopter le Shift Left Testing et bénéficier de ses nombreux avantages, voici un guide complet pour vous aider à démarrer :

1. Planification méticuleuse du cycle de vie des tests

La planification est le fondement de tout projet réussi, et le test logiciel ne fait pas exception. Le Shift Left Testing exige une planification rigoureuse du cycle de vie des tests dès le début du SDLC. Cette planification doit inclure la définition du budget, l’allocation des ressources, la sélection des stratégies de test appropriées, l’identification des besoins de l’équipe et la création d’un calendrier détaillé. Cette étape  permet d’établir une feuille de route claire pour les activités de test et garantit que tous les acteurs impliqués sont sur la même longueur d’onde.

2. Encourager les compétences en codage pour les testeurs

Dans le cadre du Shift Left Testing, les testeurs ne se contentent plus de signaler les bugs ; ils deviennent des acteurs clés de la prévention des défauts. Pour ce faire, il est essentiel que les testeurs acquièrent de solides compétences en codage. Cela leur permet de mieux comprendre le fonctionnement interne du logiciel, d’identifier les failles potentielles dans le code et de collaborer efficacement avec les développeurs pour trouver des solutions durables.

L’acquisition de compétences en programmation telles que Python, Java ou JavaScript offre aux testeurs une perspective précieuse sur le processus de développement et leur permet de jouer un rôle plus proactif dans la création de logiciels de haute qualité.

3. Intégration des tests dès les premières étapes du développement

L’essence du Shift Left Testing réside dans l’intégration précoce des activités de test dans le SDLC. Cela signifie que les tests ne sont plus relégués à la fin du processus de développement, mais qu’ils sont menés en parallèle avec la progression du codage.

L’adoption d’une méthodologie agile, telle que Scrum ou Kanban, s’avère particulièrement efficace pour mettre en œuvre cette approche. Ces méthodologies favorisent une collaboration étroite entre les équipes de développement et de test, permettant une identification et une correction rapides des bugs dès les premiers stades du développement.

4. Embrasser l’automatisation des tests pour une efficacité accrue

L’automatisation des tests est un élément clé du Shift Left Testing, permettant d’exécuter des tests répétitifs de manière rapide, précise et fiable. En employant des outils d’automatisation de test tels que Selenium ou Cucumber, les équipes peuvent automatiser un large éventail de tests, libérant ainsi du temps précieux pour les testeurs qui peuvent se concentrer sur des tâches plus complexes et stratégiques.

L’automatisation des tests permet également de réduire considérablement les erreurs humaines et d’améliorer la couverture des tests, garantissant ainsi une qualité logicielle supérieure.

5. Audit et inspection rigoureux pour une prévention optimale des défauts

L’audit et l’inspection réguliers du code et des processus de développement sont essentiels pour identifier les failles potentielles et prévenir l’apparition de bugs majeurs. Ces pratiques permettent de détecter les problèmes avant qu’ils n’aient un impact négatif sur la qualité du logiciel final.

L’adoption de techniques d’inspection de code telles que les revues de code et les analyses statiques permet de détecter les erreurs de programmation et les vulnérabilités de sécurité précocement. De plus, des audits réguliers des processus de développement permettent d’identifier les inefficacités et les opportunités d’amélioration.

Quels sont les avantages de l’approche Shift-Left Testing?

La bonne mise en place du Shift Left Testing permettrait de:
Réduire les coûts : Plus la détection des bugs est précoce plus le gain est avantageux.
Améliorer l’efficacité : En restreignant au maximum les allers-retours entre les différents intervenants à cause des problèmes et les fonctionnalités qui ne correspondent pas à ce qui est demandé.
Améliorer la qualité : Moins de bugs veut dire un gain au niveau des coûts. Cette réduction permet de consacrer plus de budget pour améliorer la qualité. Tester au plus tôt, diminue le risque d’erreur humaine.
Améliorer la compétitivité : Ceci serait le résultat des différents points précédents.

Conclusion

Pour résumer, le processus de test Shift Left consiste à :
Trouver les défauts tôt, réduisant ainsi le coût du projet.
Tester assidûment et constamment pour réduire les défauts.
Automatiser tout et ainsi améliorer les délais pour mettre le produit à la commercialisation.
Rester concentré sur les exigences des client

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